NOUVEAU-BRUNSWICK
g. Contextes dans la francophonie mondiale
Au Québec, «le gouvernement accorde la priorité au développement économique, à la santé, à la famille et au développement durable. Le budget du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) sera augmenté afin d’équiper toutes les écoles (90 %) de tableaux blancs interactifs et de matériel didactique et d’investir dans la formation des enseignants» (C21 Canada, 2012, p. 33)51.
Même si l’achat de matériel fait partie des priorités du gouvernement, le MELS ne semble pas entamer un processus officiel en lien avec le développement des compétences à l’ère numérique. La recension des écrits a permis de prendre connaissance des changements apportés au Programme de formation de l’école québécoise en 2001, par suite d’une révision remontant à 1996 et 1999.
Ceci dit, le «renouveau pédagogique» au Québec (2001) a tourné autour de l’intégration des compétences. Le Programme de formation de l’école québécoise (2006)52 compte des compétences transversales, des domaines généraux de formation et des domaines d’apprentissage. Sous la rubrique des compétences transversales, une des neuf compétences est relative à l’utilisation des TIC en lien à la méthodologie de travail et à l’utilisation des technologies. Ces dernières servent de moyen pour consulter une variété de sources et pour produire des travaux. Les élèves sont invités à exploiter l’efficacité des technologies. Quant à la rubrique des domaines d’apprentissage, la discipline de la Science et la Technologie vise principalement l’utilisation des médias. Le Programme indique cependant que les compétences doivent être évolutives et adaptables. Toutefois, il convient de préciser que les technologies «sont présentées à titre de suggestions et ne revêtent pas de caractère prescriptif bien que l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement et l’apprentissage soit requise» (MELS, Ibid., p. 10)53. Sur le plan universitaire en éducation, douze compétences professionnelles sont ciblées à l’intention des étudiantes et des étudiants en formation. La huitième se lit comme suit : «Intégrer les technologies de l’information et des communications aux fins de préparation et de pilotage d’activités d’enseignement-apprentissage, de gestion de l’enseignement et de développement professionnel» (MELS, 2001, p. 58)54. Il convient de croire qu’un changement de paradigme au Québec pourrait émerger dû à la présence de cette compétence professionnelle. Les enseignantes et les enseignants en devenir seraient probablement plus enclins d’intégrer les technologies dans leur enseignement.
Après avoir étudié les démarches entreprises par les provinces canadiennes, autre que l’Ontario, il convient de prendre connaissance de ce qui se passe à l’international.
