a. Le système d’éducation a. Le système d’éducation c. L'élève c. L'élève

Recension des écrits

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2. ÉTAT DE LA SITUATION : RÉALITÉ ET BESOINS

b. L’enseignement

Nous savons depuis longtemps que notre cerveau traite et mémorise seulement 7 % des informations verbales (Mehrabian et Weiner, 1967)13. Les recherches montrent que, depuis les années 1990, les raisons les plus couramment évoquées par les élèves pour expliquer leur échec scolaire s’avère être le manque de motivation et la difficulté à mémoriser les notions (Zimmermann, 1995)14. Il convient de rappeler que nous retenons en général :

  • 10 % de ce que nous lisons
  • 20 % de ce que nous entendons
  • 30 % de ce que nous voyons
  • 50 % de ce que nous voyons et entendons
  • 75 % de ce que nous disons (ou écrivons)
  • 90 % de ce que nous faisons.

Dans ces conditions, nous comprenons aisément que l’enseignement traditionnel n’a pour effet qu’un faible pourcentage des apprentissages (environ 50 %). Malgré les nombreux écrits sur le sujet et les entretiens effectués dans le cadre de la présente recension, nous constatons toujours la grande importance accordée à cet enseignement explicite à l’élémentaire, mais encore plus au secondaire et postsecondaire. Pourtant, dans les travaux de la Commission européenne (2010), rapportés dans le rapport de Fourgous (2012)15, on mentionne que les pratiques pédagogiques privilégiées qui reposent sur les modèles et les approches facilitent l’apprentissage et la réussite scolaire d’un élève. Dans le rapport de Fourgous (Ibid. p. 175),16 on ajoute :

 «[qu’il] est nécessaire d’évoluer vers une plus grande diversité des pratiques pédagogiques et de prendre en compte les autres types d’apprentissage…

La Commission européenne a mis en évidence que la plupart de ce que nous apprenons ne vient pas des apprentissages formels, effectués en classe : l’apprentissage informel et l’apprentissage par les pairs sont de loin les deux mécanismes les plus importants dans l’acquisition de connaissances et de compétences, résultats constatés, par ailleurs, par de nombreux chercheurs».

Dans son ouvrage, Le cerveau nomade (2006)17, Bourassa abonde dans le même sens lorsqu’elle aborde les apprentissages informels, en mentionnant également les situations au quotidien, les anecdotes partagées et les expériences vécues.

En somme, les enseignantes et les enseignants devraient varier leurs pratiques pédagogiques en encourageant les élèves à se montrer plus actifs dans leur apprentissage et à multiplier leurs occasions d’apprendre. Ainsi, le rôle des enseignantes et des enseignants devient davantage celui de facilitateur dans l’acquisition des connaissances chez les élèves en misant sur l’appropriation d’un savoir-faire axé sur les processus. Ce rôle de facilitateur consiste notamment à présenter une variété de problématiques où les enjeux requièrent des élèves d’être actifs dans leur apprentissage, par exemple : à critiquer et analyser, à synthétiser, à prendre des décisions, à collaborer et à innover.