vii. Évaluation du rendement des élèves vii. Évaluation du rendement des élèves ix. Citoyenneté numérique ix. Citoyenneté numérique

Recension des écrits

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a. Pratiques, approches et modèles préconisés

viii. Incidence de l’intelligence collective

Les études menées, notamment par Jérôme Dinet (2007)146, maître de conférences en psychologie et ergonomie cognitives à l’Université Paul Verlaine (Metz), témoignent que l’efficacité des élèves dans un travail structuré de groupe est plus de deux fois supérieure à celle des élèves travaillant de manière individuelle. Cette collaboration entre les élèves entraîne de meilleurs résultats sur le plan linguistique, à savoir qu’un souci du détail, des échanges sur le contenu et des questionnements entre les pairs donnent lieu à moins d’erreurs dans les travaux de rédaction. Ces études démontrent également une amélioration de la qualité des arguments formulés par les élèves. On constate, d’une part, que l’élève collabore pour apprendre, et d’autre part, qu’il apprend à collaborer en groupe. Ces études abondent dans le même sens que celle portant sur l’innovation locale dans les conseils scolaires de l’Ontario – phase 2 de Curriculum Services Canada (CSC, 2013)147, où les enseignantes et les enseignantes mentionnent la contribution des travaux en équipe à l’égard de la collaboration et de la réussite des élèves, mais ajoutent en plus l’apport significatif de la technologie tel l’apprentissage hybride au sein de la collaboration.

D’autres études notent aussi que l’intelligence collective dépasse largement la fusion des intelligences individuelles. Lorsqu’un groupe d’individus est guidé dans la coconstruction des savoirs, son intelligence collective ainsi que son énergie créatrice permet de résoudre des problèmes, de créer de nouvelles idées et d’innover (Fourgous, 2012)148. De plus, l’énergie individuelle contribue à la créativité et à l’innovation réalisée de chaque élève.

Les outils numériques favorisent l’intelligence collective et le processus de collaboration en offrant une plus grande souplesse sur le plan de la communication. «L’arrivée du web social a permis de mettre en place une communication de ‘tous vers tous’ et a favorisé, grâce à son potentiel organisationnel, la création d’une ‘intelligence collective’. Internet apparaît comme un fructificateur d’intelligence» (Fourgous, 2012, p. 23)149.

En vue d’un travail collaboratif efficace, le rôle de l’enseignante et de l’enseignant est primordial afin de mobiliser des compétences complexes qui ne sont pas toujours innées. Ainsi, Fourgous (2012, p.99)150 retient les propos de Jean-Claude Manderscheid à savoir, «[l]’enseignant a un rôle de facilitateur des apprentissages. Il doit arriver à faire fonctionner un groupe qui devient la source d’information, de motivation, d’entraide et de soutien mutuel. Il doit favoriser les interactions afin d’arriver à une construction collective des connaissances». Il est donc possible de constater le rôle d’agent de changement de l’enseignante et l’enseignant à l’égard de l’amélioration de la mise en œuvre des activités et du développement de l’apprentissage (Westfall-Greiter, 2013)151.