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Recension des écrits

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2. ÉTAT DE LA SITUATION : RÉALITÉ ET BESOINS

e. La francophonie et l’ère numérique

Dans le cadre des entretiens virtuels menés en septembre 2013 pour la présente recension, on a recueilli les commentaires de Jacques Cool,33 un agent pédagogique provincial au Nouveau-Brunswick. Cet intervenant soutient que les transformations sociales, économiques, environnementales et technologiques de la société, font que le monde a changé de visage. Ces transformations sont multiples et ont une incidence sur la jeunesse francophone partout au pays. Cool (Ibid.)34 estime que les systèmes scolaires ont une double mission d’éducation publique dans les écoles de langue française en milieu minoritaire : la réussite éducative et la construction identitaire dans un monde en constante évolution. Il signale, par ailleurs, que l’ouverture au monde n’a plus de frontières. «Nous sommes choyés de pouvoir conserver notre culture locale, soit celle de s’identifier en tant que Franco-Canadiennes et Franco-Canadiens tout en communiquant et en faisant connaître cette identité au monde entier.» (Cool, 2013)35.

Selon Cool (Ibid.)36, les élèves doivent plus que jamais en cette ère numérique envahir et élargir l’espace réservé au français dans Internet et contribuer à la culture francophone en affichant leur identité, en participant à des forums, en commentant, en bloguant et en communiquant en français sur le Web.

Dans son rapport d’enquête de 2011 intitulé Technologies et construction identitaire, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants rejoint les mêmes constats. Cette dernière précise cependant que les environnements technologiques dans lesquels évoluent les élèves sont surtout en anglais. Elle indique aussi que les élèves adoptent un langage propre à la communication électronique, ce qui constitue un enjeu susceptible de se révéler déterminant et de «servir à donner un nouveau souffle à la langue française en permettant aux élèves de se l’approprier en français. La création d’un nouvel espace Internet pour découvrir le plaisir d’écrire librement pourrait mener à une dynamisation de l’élève dans son apprentissage en français»37.

Dans les conclusions du même rapport de 2011, la Fédération fournit des statistiques intéressantes sur les élèves franco-canadiennes et franco-canadiens :

  • 92,9 % ont un appareil numérique personnel ;
  • 67,7 % ont plus d’un appareil numérique personnel ;
  • 78,8 % de leurs appareils ont une interface en anglais ;
  • 10 % ont modifié leur affichage en faveur du français ;
  • 73,4 % communiquent surtout avec les élèves de leur école ;
  • 52,2 % ont des communications avec les élèves de leur école «souvent» ou «toujours» en français ;
  • près de 90 % font partie d’un réseau social électronique ;
  • 25 % ont un environnement de réseau social en français.

Il convient de constater à présent les initiatives réalisées à l’égard d’un virage au 21e siècle dans les contextes du domaine de l’éducation de langue française au Canada.