vi. Différenciation pédagogique vi. Différenciation pédagogique viii. Incidence de l’intelligence collective viii. Incidence de l’intelligence collective

Recension des écrits

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a. Pratiques, approches et modèles préconisés

vii. Évaluation du rendement des élèves

Dans le document ministériel de l’Ontario, Faire croître le succès (Ministère de l’éducation de l’Ontario, 2010, p. 39)141, l’évaluation au service de l’apprentissage, «vise à recueillir et à interpréter les preuves d’apprentissage afin de permettre tant au personnel enseignant qu’à l’élève de déterminer l’apprentissage ciblé, d’établir où l’élève se situe dans son apprentissage, et déterminer ce qui doit être fait pour y arriver». Cette évaluation prend la forme d’une évaluation diagnostique ou d’une évaluation formative. L’évaluation au service de l’apprentissage sert continuellement à aider les élèves à progresser dans leur apprentissage en guidant leurs progrès. Elle nécessite la capacité de refléter les acquis de l’élève à un moment donné ; d’offrir une rétroaction pertinente ; et de guider l’élève dans une direction propice en lui offrant les moyens de s’autoévaluer, de se situer dans le processus d’apprentissage et d’y être actif (Ministère de l’éducation de l’Ontario, Ibid.)142.

Dans l’approche de «partenariat» préconisée par Prensky   (2010, p.179, traduction libre)143, l’évaluation au service de l’apprentissage doit :

  • «donner une rétroaction continue sur l’apprentissage ;
  • encourager l’élève à s’améliorer constamment ;
  • permettre la rétroaction par les pairs ;
  • inclure des évaluations provenant d’autres personnes, soit à l’extérieur de la salle de classe, de l’école et à plus grande échelle, voire en mode virtuel ;
  • permettre aux élèves de comprendre leur processus d’apprentissage en étant des autoapprenantes et autoapprenants et en s’autoévaluant ;
  • utiliser les ressources et les outils pertinents qu’utilisent les élèves dans la vie quotidienne ;
  • mener en bout de piste à une évaluation de l’apprentissage apte à satisfaire aux différents tests normalisés à l’échelle provinciale, nationale et internationale».

Rappelons toutefois que c’est en donnant l’accès à une variété d’outils technologiques que les élèves pourront s’épanouir en naviguant dans un espace sans frontières et en interagissant avec un auditoire partout dans le monde. À ce moment, l’évaluation porte davantage sur un processus d’apprentissage signifiant et authentique.

L’évaluation de l’apprentissage, telle qu’elle est traditionnellement réalisée dans notre système scolaire, «laisse filer un beau moment d’apprentissage» (Gini-Newman, 2013b)144. L’auteur signale que l’évaluation de l’apprentissage devrait plutôt s’accomplir au même titre qu’une tâche réalisée au quotidien, afin qu’elle vise l’acquisition de connaissances dans un processus continu. D’après lui, ce processus continu favorise un contexte d’enquête et de créativité soutenus ainsi qu’un désir d’apprendre chez les élèves. Il suggère de privilégier l’approche par problème authentique réalisé à partir de défis significatifs pour évaluer le savoir faire d’un processus d’apprentissage au lieu d’une approche par problème qui aboutit à une preuve d’apprentissage et à une fin en soi. Selon Fullan et Donnelly (2013)145, l’évaluation de l’apprentissage doit être adaptée, interactive et intégrée en vue d’inciter les élèves à démontrer leur compétence de créativité. Cette dernière doit également porter sur le processus en plus des résultats.

Dans ce qui suit, un intérêt est démontré à l’égard de la contribution de l’intelligence collective.