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Recension des écrits

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3. TENDANCES : COMPÉTENCES À L’ÈRE NUMÉRIQUE

a. Compétences du 21e siècle

Le terme «compétence» a longtemps été cantonné au monde de l’entreprise. Un individu est compétent lorsqu’il a de l’expérience et sait affronter une situation nouvelle. En privilégiant le terme «compétence» en éducation, il faut développer, chez les élèves, «la capacité à répondre à des exigences complexes et à pouvoir mobiliser et exploiter des ressources psychosociales dans un contexte particulier» (OCDE, p. 6)62. Les travaux de Lebrun reprennent les propos du Recteur de l’université de Louvain (Bruxelles), Marcel Crochet, lorsqu’ils précisent que l’élève doit «savoir pratiquer une démarche scientifique, manifester un sens de l’observation, de la curiosité, un esprit critique, un savoir penser et être exercé à la réflexion critique. Il apprend à apprendre. Le monde du travail attend de lui qu’il soit formé au travail en groupe, qu’il manifeste initiative, curiosité et créativité ainsi qu’un sens profond de la qualité et du professionnalisme» (Lebrun, 2007, p. 28)63. La Politique d’aménagement linguistique de l’Ontario pour l’éducation postsecondaire et la formation en langue française (2011) élabore dans le même sens en incitant l’établissement de liens avec les entreprises en vue de mieux préparer les élèves pour leur avenir. Ainsi, le Ministère s’assure, entre autres, de faciliter «les échanges entre le monde du travail et les établissements d’enseignement postsecondaire [… et de développer le] réseau de relations avec le milieu des affaires et les communautés francophones» (Ministère de l’éducation de l’Ontario, 2011, p. 24)64.

Lors d’un entretien virtuel réalisé en août 2013 dans le cadre de la présente recension des écrits, François Guité65 du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport au Québec, a insisté sur l’importance à accorder aux «compétences parce que l’accélération de l’évolution fait que ce sont des compétences essentielles qui nous permettent de composer avec le changement». Il soutient aussi qu’il «faut arrêter de présumer que nous pouvons effectuer une normalisation de l’apprentissage dans un monde en constante évolution» et qu’il faut voir «les compétences comme étant évolutives et adaptables».

Au 21e siècle, la pédagogie magistrale traditionnelle permet difficilement l’acquisition de nouvelles compétences. Elle requiert de nombreux changements dans le système scolaire. Les compétences à l’ère du numérique impliquent une redéfinition de la terminologie employée dans le domaine, ce qui fait l’objet de la prochaine section.