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Les leaders mondiaux s’entendent pour dire que l’ère numérique exige des élèves d’acquérir un éventail de compétences adaptées à la nouvelle réalité. Il existe, en outre, un fort consensus à l’échelle internationale sur ces nouvelles compétences qui, même si elles peuvent paraître familières, ont évolué dans le temps. Dans le rapport international du McKinsey Center for Government Conjuguer l’éducation au futur – Adapter les systèmes éducatifs canadiens pour le 21e siècle, on fait observer que le personnel des entreprises accordent une valeur importante aux compétences générales qui «englobent un large éventail de concepts allant des caractéristiques personnelles (confiance en soi, tempérament, éthique de travail) aux compétences sociales et cognitives (communications, résolution de problème)» (Action Canada, 2013, p. 5)1.
Ainsi, on fait allusion depuis quelques années à des termes comme «nouvelles compétences» et «habiletés supérieures de la pensée» au 21e siècle. Ces terminologies émergent des grandes percées technologiques de notre société, surtout en raison de la vitesse à laquelle les changements s’effectuent et continueront d’accélérer dans les générations à venir. Comme l’a fait remarquer Fadel (2013)2 lors d’un entretien virtuel mené dans le cadre de la présente recension des écrits, «nous vivons dans un monde volatile, incertain, complexe et ambigu». Parallèlement, les élèves font de nouvelles expériences à l’aide des médias et des réseaux sociaux et doivent s’approprier un savoir-faire pour apprendre à vivre et à innover dans le monde d’aujourd’hui. Fadel (Ibid.) poursuit : «[p]lus que jamais, nous sommes en mesure de mieux calculer, mieux analyser, mieux réseauter, mieux communiquer, et ce, grâce à la technologie à cause des portes qu’elle ouvre sur le monde avec grande aisance». Il va de soi que l’avancement constant de la technologie crée une société différente de plus en plus branchée qui appelle les citoyennes et les citoyens à s’adapter. Dans le même ordre d’idées, les travaux de recherche montrent que «les personnes qui possèdent des connaissances multiples, créatives et novatrices sont maintenant considérées comme les moteurs du 21e siècle et possèdent les conditions essentielles à la réussite économique, au progrès social et à l’enrichissement personnel» (C21 Canada, 2012, p. 5)3.
Les organismes, les gouvernements, les systèmes scolaires et les chercheurs se voient donc incités à revoir, et même à transformer, le système d’éducation dans son ensemble. D’aucuns s’entendent pour dire que les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont le potentiel d’améliorer la maîtrise des connaissances et de faciliter l’acquisition des compétences nécessaires à la réussite des élèves. C’est ainsi que l’on note dans les récents écrits un désir profond et une volonté commune d’en venir à ce qui suit :
Le contexte établi, il convient à présent de dresser un portrait de l’état actuel des systèmes scolaires au Canada et à l’international qui s’emploient à réussir leur virage pour s’adapter à la réalité du 21e siècle.