BELGIQUE
3. TENDANCES : COMPÉTENCES À L’ÈRE NUMÉRIQUE
En France, on parle plutôt de l’intégration du numérique et de l’utilisation des TIC en enseignement que du développement de compétences du 21e siècle.
«Pourtant, si dans la plupart des pays ayant mis en place un outil de validation des compétences numériques des élèves, on note la formation progressive du jeune vers un statut de < producteur actif et créatif > de contenus, cette formation est inexistante en France : il n’y a ainsi aucune référence au travail collaboratif et à la créativité, compétences pourtant essentielles à développer dès le Primaire» (Fourgous, 2012, p. 53)60.
Le «B2i» correspond à une liste de connaissances en TIC pour les élèves. Ces connaissances se trouvent dans le curriculum français, mais ne sont pas évaluées, ce qui laisse croire qu’elles ne sont pas privilégiées dans les faits. Il importe, par ailleurs, de préciser que les TIC ne font pas l’objet d’un enseignement spécifique. Ces dernières sont considérées comme un outil d’amélioration des résultats scolaires. «Si 97 % des enseignants français sont conscients de la valeur ajoutée des outils numériques dans l’enseignement, seuls 5 % d’entre eux les utilisent tous les jours» (Ibid., p. 123)61.
D’après les entretiens virtuels réalisés dans le cadre de la présente recension, il semble se manifester une nouvelle volonté politique pour intégrer davantage « le numérique à l’école». Cependant, la méconnaissance de la culture du numérique de la part des leaders ainsi qu’une peur de l’inconnu rendent difficiles le progrès et la prise de décision à l’échelle systémique.
D’un autre côté, similairement à la Belgique, on note la présence d’enseignantes et d’enseignants motivés et actifs sur les réseaux sociaux faisant partie de projets d’innovation tels éL@b et Respire (réseau social destiné au personnel enseignant qui intègre les TIC à la pédagogie) et les journées de l’innovation Cafés pédagogiques organisées par le Ministère et l’UNESCO en collaboration avec Microsoft.
À la lumière de l’état de la situation, il convient à présent de se pencher sur les compétences réfléchies au sein des contextes au Canada et ceux dans la francophonie à l’international.
